Dans un contexte de rareté de ressources, les Etats d’Afrique Centrale en l’occurrence peinent à financer leurs projets de développement. Quels sont les mécanismes qui, selon vous, pourraient les aider à capter des fonds ?
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Le meilleur mécanisme, c’est la titrisation. C’est-à-dire, se servir de ses portefeuilles de créance financière, afin de les vendre. D’habitude, ce qu’on vend, c’est des actifs physiques (un siège social, des stocks de produits, ou même des filiales de l’entreprise). Ce que la titrisation apporte de différent et de nouveau, c’est qu’elle permet de se servir des portefeuilles que l’on a à l’actif de son bilan : des portefeuilles de crédit pour les banques, ou de créance pour les entreprises, que l’on vend à une structure spéciale, qui lève l’argent dans le marché. La titrisation permet de transformer des actifs illiquides, tels que les créances, en titres négociables.
Ça existe depuis très longtemps. C’est pratique. Sauf qu’autrefois, ce sont les banques qui apportaient l’argent. Maintenant, à travers cette technique, ce sont les marchés financiers. C’est-à-dire, aller chercher dans les marchés financiers, des ressources venant d’investissements privés, institutionnels, fonds de pension, fonds souverains, qui ne sont pas des ressources bancaires. Il faut sortir du monde bancaire pour lever de l’argent, en cédant des portefeuilles de créance financière.