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En 2020, David MALPASS, Président de la Banque Mondiale (BM) reprochait à la Banque Africaine de Développement (BAD) d’accorder à certains pays africains des prêts de manière inconsidérée. La BAD avait répondu par un communiqué « … notre Banque reconnaît et suit de près la tendance à la hausse de la dette. Cependant, il n’y a pas de risque systématique de surendettement ».
Selon le rapport de la BM en Avril 2023, la dette de l’Afrique subsaharienne en Décembre 2022 était estimée à 1140 milliards USD, soit un poids médian de 57% du PIB. A titre comparatif, les créances mondiales sont à la même date, de 300 milliards USD. L’Afrique ne représente alors que 0,4% du stock mondial de la dette, ce qui est très marginal.
Or, d’après la BAD dans sa publication « Perspectives économiques en Afrique en 2024 », l’Afrique doit se transformer structurellement en finançant des investissements stratégiques. Le déficit de financement pour ces investissements (éducation, énergie, technologie, infrastructures de transport…) est d’environ 402 milliards USD/an jusqu’en 2030. D’après le FMI, « l’Afrique a besoin de 2800 milliards entre 2020 et 2030 pour s’adapter au réchauffement climatique et réduire ses émissions de gaz à effet de serre ; les ressources engagées jusqu’ici étant insuffisantes, seulement 300 milliards USD ». Pour réduire l’écart, il faut au moins 250 milliards USD/an, soit 10% du PIB du continent d’après Christian YOKA, Directeur Afrique de l’Agence Française de Développement (AFD).
Par y parvenir, l’Afrique doit enregistrer une croissance plus rapide que le reste du monde, entre 7 et 10% annuel et répondre aux aspirations de sa population très jeune, dans un contexte de diminution des financements internationaux et un renchérissement du coût des emprunts avec la particularité que la hausse des taux d’intérêt dans le monde affecte plus l’Afrique. Les infrastructures de commerce et de transport doivent être améliorées, ainsi qu’accroître les investissements productifs comme l’Asie l’a fait dans les années 1990.
Il est nécessaire d’augmenter les flux financiers externes de l’Afrique tout en renforçant parallèlement les ressources intérieures. En particulier, il est crucial d’augmenter le ratio des ressources propres par rapport au PIB pour le porter à plus de 27% du PIB afin de lutter efficacement contre la pauvreté. L’élargissement de l’assiette fiscale doit être accompagné d’une bonne gouvernance, notamment par la réduction du train de vie dispendieux et somptuaire des États d’Afrique subsaharienne.
L’endettement est également souhaitable, mais uniquement sous forme de dette à taux concessionnel. Cette dette doit financer des infrastructures de développement et des investissements productifs, qui doivent être analysés et structurés par des spécialistes de la finance plutôt que par de simples fonctionnaires